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Dans le carquois
28 juin 2006

Mardi 27 juin 2006

La nouvelle paire de lunettes, ce n'était finalement pas pour aujourd'hui. Je dois repasser demain. Une nouvelle journée dans le monde du flou.

marie_antoinetteCa aurait d'ailleurs pu être de circonstance, puisque je suis quand même aller voir MARIE-ANTOINETTE de Sofia Coppola et  son esthétique vaporeuse s'y prêté bien !
Premier film que je vois de la de la jeune Sofia (je dois avoir une vieille VHS qui traîne quelque part de VIRGIN SUICIDE lors de son passage télé, faudrait que je remette la main dessus) et je dois dire que le film m'a un peu déçu. Il retrace la vie de Marie-Antoinette,  de  son arrivée en France toute jeune adolescente jusqu'à la chute de Versailles sous les coups de la Révolution. Malgré cela, il ne faut pas y chercher un grand intérêt historique. La figure de la plus célèbre reine de France  est avant tout, pour Coppola, un véhicule pour y projeter ses fantasmes et angoisses de jeune fille romantique. Musique rock, couleurs acidulées, après-midi entre copines, et la nature sous la lumière du soleil levant, c'est un vrai catalogue pour jeune fille en fleur, mais où vient pointer le spectre des conventions rigides, du regard et des médisances des autres *. Coppola a un discours et une démarche propre, qui font qu'elle réussit la première heure de son métrage. On y suit Marie-Antoinette dans sa découverte des us et coutumes de Versailles et dans le cycle bientôt sans fin d'une existence assez morne de représentation perpétuelle, mise en péril par le manque d'entrain sexuel de son mari. Mais entre la naissance de son premier enfant et sa courte histoire avec le comte Fersen, il se passe bien 30 minutes où le film est en roue libre, sans la moindre intrigue ou le moindre fil conducteur: juste une succession de saynètes nous montrant la vie dans le Petit Trianon, ce pavillon privé où la souveraine passe dorénavant le plus clair de son temps. C'est l'occasion d'images très belles, très contemplatives, mais où on s'y ennuie royalement (c'est le cas de le dire). Le film reprend un peu de vigueur lorsque la menace de la Révolution plane sur Versailles. L'irruption de la violence dans l'univers ouaté de Marie-Antoinette est d'ailleurs très réussie. Le film s'achève sur le couple royal, quittant sous escorte le palais qu'ils ne reverront jamais. Bilan mitigé donc pour une oeuvre qui alterne à la fois des séquences qui sont des petits bijoux de fraîcheur et d'humour et des moments de contemplations vaines. Coppola se laisse parfois bouffer par son style au point d'en oublier son scénar', ce qui est toujours une erreur.

·          Cependant, Marie-Antoinette a envers la Du Barry, la maîtresse officielle de Louis XV, cette même attitude qu'entend dénoncer le film à sa propre  encontre. Etonnant.

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Commentaires
M
Le fantasme à Versaille, vu et revu!!! il faudrait une grande imagination pour réussir encore à séduire avec ce thème!...<br /> dommage que fille Copola n'est pas su montré son talent parait-il qu'elle en à ?!.
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