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Dans le carquois
27 mars 2006

Lu NIGHTWING #107-117 de Devin Grayson & Phil

Lu NIGHTWING #107-117 de Devin Grayson & Phil Hester.

nightwing109Il y a une chose que l'on peut dire, c'est que ces épisodes auront semé le trouble parmi les lecteurs de cette série, y compris parmi les fans de sa scénariste, Devin Grayson. Après avoir tout perdu, Dick Grayson alias Nightwing semble avoir tourner le dos à son mentor, Batman, pour intégrer la mafia du New Jersey. En effet, après une ellipse de quelques mois, le numéro 107 nous présente un Dick parfaitement intégrer à la famille de Tommy Tevis, ponte de la mafia local. Sous le surnom de « Crutches » Grayson, il met ses capacités d'acrobate et de combattant au service du mafioso qui le considère comme un fils. Sophia Tevis, la fille du patriarche, nourrit, elle, des sentiments romantiques envers lui. Nightwing devenu un bad guy ? Shocking ! Sauf qu'on y croit à peine 10 pages à ce revirement... « Crutches » met tellement de conditions à  ces interventions (pas de flics, pas de super-héros, pas d'enfants et pas de meurtres) qu'on se demande comment un gangster comme Tevis pourrait vraiment croire à cette reconversion d'un ex-flic de Blüdhaven. Devin Grayson connaît bien son personnage, elle sait qu'elle ne peut pas l'entraîner sur des chemins trop ambigus sous peine d'être hors-sujet.* Sauf que ce suspens dégagé, elle ne nous donne pas pour autant les clés du mystère sur cette infiltration. Il faut attendre le #110 pour qu'au détour d'une scène anodine et de quelques lignes, on commence à entrevoir son plan. Nightwing cherchait en fait à savoir qui soutenait le Pingouin dans sa conquête de territoires dans Blüdhaven. Persuadé qu'il s'agissait de la mafia new yorkaise, il l'avait donc infiltrée. Mais dans ce même épisode, il apprend qu'il faisait totalement fausse route et que c'est du coté de la Société Secrète des Vilains qu'il fallait chercher. On opère alors un virage à 190°. Le sort de la famille Tevis est expédié en quelques pages (Tommy est arrêté, sa femme tuée et Sophia envoyée dans un orphelinat) et Nightwing doit maintenant faire croire à son plus mortel ennemi, Deathstroke, qu'il a changé de camp pour pouvoir infiltré la Société.  Est-ce que ce revirement était prévu ? Ou a-t-il été imposé par l'approche d'INFINITE CRISIS et du One Year Later ? Toujours est-il qu'on a quand même là du mal à suivre les circonvolutions du scénario. A partir du #112,  sous un nouveau costume censé représenter son changement de camp, Nightwing devient l'entraîneur de la fille de Deathstroke à qui il doit apprendre le métier d'assassin. Là encore, des problèmes de vraisemblance puisque Deathstroke ne cache pas sa méfiance envers l'ancien Titans et que « l'enseignement » est très soft. Et là encore, on ne nous dit pas pourquoi notre héros continue à ce point de jouer un jeu qui semble ne le mener nulle part. Jusqu'au #115 où, enfin, il dévoile son jeu à Deathstroke. Petit à petit, il a effectué un travail de sape sur sa fille qui n'est qu'à quelque pas de le trahir. Il lui met en main un marché. Soit Deathstroke maintient la Société des Vilains loin de Blüdhaven, soit il fait en sorte de retourner Ravager contre son propre père.  En quelques pages, le lecteur découvre enfin de quoi il était question. Toute cette mascarade lui a en fait permis de pouvoir organiser la paix dans Blüdhaven: la police est nettoyé de ces éléments corrompus, il maintient les super-héros hors de la ville ainsi que les super-vilains, tandis qu'il vient de mettre Sophia Tevis, qu'il peut facilement contrôler, à la tête de la Mafia locale. Mais ce nouveau statu-quo ne dure que quelques heures. En représailles, la Société lance Chemo sur la ville (INFINITE CRISIS #4) qui est en partie rasée et dont la population meurt sous les radiations. A ce titre, le #116 est un pur bijou dans lequel Nightwing brave tous les dangers pour sauver une poignée de personnes tout en s'interrogeant sur le bien-fondé de ses actes récents. Enfin, le #117 (magnifiquement dessiné par Brad Walker, il faut suivre ce mec, il a du talent à revendre**) nous dévoile le véritable ressort de toute cette saga: le désir de mort de Nightwing comme pénitence pour avoir laisser mourir Blockbuster (#93). Comme toujours chez Devin Grayson, il aura fallu attendre les épisodes de conclusion pour contempler l'ensemble du tableau qu'elle a composé par petites touches (tous les épisodes de cette période sont construits sur la structure du one-shot). Le jeu en valait la chandelle, mais il est définitivement clair qu'il faut lire Devin Grayson en bloc et pas mois après mois. Sa manière de développer les intrigues de façon très lente s'accommode mal du rythme mensuel. On conseillera donc plutôt la lecture des Trade Paperbacks.

Ca bouge dans KAAMELOT. Les sous-intrigues qui avaient affleurées jusque là prennent une dimension dramatique: Arthur apprend que Lancelot est amoureux de Guenièvre, Lancelot s'oppose ouvertement à lui, Gueniévre découvre qu'Arthur entretient une relation extra-conjugale avec la femme de Keradoc ce qui va obliger le roi à défier son chevalier dans un combat à mort, tandis que, excédée, Guenièvre décide de rejoindre Lancelot. J'aime bien comment ça évolue. Alexandre Astier    ne s'est pas contenter d'aligner les sketches, il a réussi à construire un univers cohérent qui s'autocite assez régulièrement et qui possède une vraie structure narrative. Pour avoir essayé ce genre de truc avec Zooville, je peux vous dire que ce n’est pas facile. En cela, KAAMELOT est de bien meilleure facture qu'UN GARS, UNE FILLE ou CAMERA CAFE.

Les scénaristes de STARGATE SG-1 semblent beaucoup aimer les comics. Deux références dans le même épisode de samedi soir: un personnage prénommé Kal'El (pour les béotiens, Kal-El est le véritable nom de Superman) et un nom d'entreprise fort familier, Stark International (le nom de l'entreprise d'Anthony Stark alias Iron Man).

Vu DESTINATION FINALE 3 de James Wong.

destination_finale_3Je n'avais vu ni le 1, ni le 2, mais heureusement, à partir du moment où on connaît le pitch de départ, on entre sans problème dans le film dans la mesure où ce sont des nouveaux personnages à chaque fois. Or donc, le pitch. La mort n'aime pas quand on lui échappe. Quand elle organise un massacre bien ourdi, elle aime quand tous ceux qu'elle avait prévue de dégommer soit présents à l'appel. Alors quand Wendy (Mary Elizabeth Winstead) a une vision d'un accident de grand 8 et qu'elle fait fuir quelques élèves de sa classe qui échappe donc, avec elle, au vol plané géant, la mort se fâche tout rouge et décide de combler les blancs de son registre de la façon la plus crade et la plus invraisemblable possible.

Je ne sais plus qui avait dit que, finalement, les slashers avait la même structure que les films pornos. Une vague intrigue qui sert de lien, de fil conducteur entre les séquences qui intéressent le plus le spectateur. DESTINATION FINALE 3 en est l'exemple parfait. Les séquences intermédiaires n'ont quasiment aucun intérêt. Ce qui compte, c'est de voir quel plan machiavélique la mort va ourdir pour assassiner ses proies. Et il faut avouer qu'elle a beaucoup d'imagination et qu'elle milite pour la diversité, la garce ! De la grillade au feu de lampe à UV jusqu'au ravalement de façade par pistolet à clous, il y en pour tous les goûts et le spectacle est assuré. Après, évidemment, le scénar tient sur un timbre poste, ou, en tout cas, aurait largement tenu dans un épisode d'X-FILES dont sont issu les scénaristes. Ceux-ci ont en tout cas eu une idée de génie. Fini les résurrections invraisemblables des Jason, Freddy et autre Jeepers Creepers, ainsi que leurs incroyables pouvoirs qui les faisait toujours aller plus vite que leurs victimes. Quoi de mieux comme serial-killer que la mort elle-même ?

* A la différence d'un Judd Winick qui le traite comme un vigilante aux méthodes plus contestables dans la série OUTSIDERS.

**  L'ensemble de cette storyline est d'ailleurs plutôt bien servie cotés dessins. Un mot rapide puisqu’on n’en reparlera pas par la suite. Phil Hester (accompagné de son fidèle acolyte Ande Parks) en est le dessinateur attitré. Pour peu qu'on aime son style particulier, il offre une stabilité graphique bienvenue. Néanmoins, il se fait surclassé par deux fois  (#111, 113) par Cliff Chiang qui aurait largement pu postuler au poste de dessinateur régulier. Le #116 est pour sa part illustré par deux dessinateurs inconnus, Wellington Alves et Marcos Marz. Si le premier se débrouille remarquablement avec un dessin et un encrage (d'Edde Wagner) d'une rare finesse, le second n'est qu'un barbouilleur maladroit qui a expédié les quelques pages dont il avait la charge.

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Commentaires
E
Vu les 1 et 2 et ce que j'ai le plus apprécié,ce sont les différentes manières dont les personnes sont tuées. J'ai le souvenir d'une décapition avec enjoliver et surtout dans le 2, je crois, d'une perforation avec une échelle suite à un enchainement de faits incroyables mais loin d'être invraisemblables.
C
J'essairais de relire quand j'aurais le temps les Nightwings avec ton point de vue en tête, c'est pas inintéressant du tout !!!<br /> Sinon, bah, j'ai plus la TV, mais j'aimris bien voir Kaamelot et Stargate, mais bon...<br /> Pour desintation Finale, j'ai vu le premier, qui n'est pas exceptionnle, mais pour le premier, le scnéario surprend on ne s'attend pas du tout à ça, mais, je doute que la formule perdure...
L
-> Je me suis demandé si c'était bien fait exprès, mais comme toi, je pense que oui.<br /> <br /> Deux références dans le même épisode, c'est un peu gros pour que cesoit une coincidence<br /> <br /> -> Kal'El, c'est qui? La fille du Conseil? Je n'ai pas fait gaffe.<br /> <br /> Oui. <br /> <br /> -> Le ton change complètement, ce qui surprend pour une série (à sketchs) humouristique.<br /> <br /> J'aime assez ces changements de ton, je dois dire.
C
Oui, ça m'a fait sourire cette allusion à Stark International. Je me suis demandé si c'était bien fait exprès, mais comme toi, je pense que oui.<br /> Kal'El, c'est qui? La fille du Conseil? Je n'ai pas fait gaffe.<br /> <br /> Pour Kaamelot, ces passages sérieux sont assez troublants. Le ton change complètement, ce qui surprend pour une série (à sketchs) humouristique.<br /> On connait tous plus ou moins la légende, l'aspect tragique. Mais de là à donner ce sens de la tragédie dans cette série ...<br /> Pas de Morgane (ou de Mordred) pour l'instant.
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