- Et pourtant, elle continue de tourner ->
- Vu GALILEE OU L'AMOUR DE DIEU de Jean-Daniel Verhaeghe sur France 3 qui raconte la comparution de Galileo Galilei devant un tribunal d'Inquisition pour avoir marqué sa préférence pour la théorie copernicienne qui met le soleil au centredu système solaire.Sur le papier, ca fait un bien bel objet digne du service public. Une reconstitution luxueuse et en costumes, co-écrite par un éminent scientifique et ancien ministre de l'Education (qui fait d'ailleurs une apparition comme ambassadeur de Florence), sur un sujet passionnant et pointu, servie par par une brochette de grands comédiens parmi lesquels Claude Rich, Jean-Pierre Marielle et Michel Prevost. Sauf que pour passionnant que soit le sujet, il n'en s'agit pas moins d'un huis-clos au rythme affreusement plat que les quelques flash-backs biographiques ont bien du mal à réhaussé. Ce téléfilm s'écoute plus qu'il ne se regarde, car la joute rhétorique qui se joue entre l'Inquisition et le savant est porteuse de nombreuses refléxions sur la place de la science (et du scientifique)dans la société. Doit-on croire aveuglément la science au risque d'en faire une nouvelle religion ? Le scientifique doit-il absolument rechercher la vérité, sans se soucier des conséquences sociales, psychologiques qu'elle pourrait avoir sur les gens ? Comment se comportait face à la foi et au besoin de spiritualité ? Autant de pistes qui s'ouvrent en même temps que Galilée expose avec des exemples simples les différents arguments de l'époque pour soutenir la doctrine copernicienne. Dénonçant l'obscurantisme et le cléricalisme théocratique, le texte de ce téléfilm aurait fait une intéressante émission sur France Culture. Hélas, son manque d'ambition visuelle le plombe bien trop.
- Relu pour les besoins de ma chronique sur BPRD: LE FLEAU DES GRENOUILLES la nouvelle de Lovecraft, Le Cauchemar d'Innsmouth. Les nouvelles de Lovecraft sont toutes plus ou moins bati sur le même moule, ce qui parfois les rend un peu indistinctes les unes des autres, mais force de reconnaître que la puissance d'évocation des mythologies anciennes (içi, Y'ha-nthlei, cité sous-marine évoquant Atlantis) est toujours aussi puissantes. De même, le passage où le narrateur s 'évade de nuit de l'hotel où il loge -et ensuite sa fuite dans les rues de la décadente Innsmouth- est diablement efficace.