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Dans le carquois
3 décembre 2004

Monsieur Ibrahim et les Fleurs de l'antisémitisme

Vu hier Monsieur Ibrahim et les Fleurs du coran (2003) de Francois Dupeyron. Dans les années 60, un jeune garcon juif (Pierre Boulanger)s'attache au propriétaire musulman d'une épicerie de quartier (Omar Sharif)qui va finalement l'adopter après le suicide de son père.

Basé sur la pièce de thêatre d'Eric-Emmanuel Schmidt, ce film, c'est d'abord une ambiance, une reconstitution idéalisé d'un Paris des années 60 dominé par la Nouvelle Vague  et l'émisson de radio Salut les Copains dont les chansons forment le fond musical du film. Cest aussi et principalement le récit d'un apprentissage et d'une amitié trans-âge et trans-religions. Bien sûr, il faut aussi savoir passer outre la philosophie de bazar qu'égréne Omar Sharif à tout bout de champ et qui plombe un peu le métrage. En dehors de ça, le ton du film (coloré, enfantin, éclairé) est un vrai bonheur simple, agrémenté de l'excellent jeu des deux acteurs principaux. Mais il faut souligner également la performance de Gilbert Melki en père indigne. Quand on a connu que Patrick Abitbol dans La Vérité si je mens, le voir ainsi montre l'étendue de son talent.

C'est un film sur la tolérance, sur le respect des autres et de leurs religions, thème bateau s'il en est. Pourtant, chose amusante, quand on lit les commentaires sur IMBD, on trouve des gens (américains) pour dénoncer l'antisémitisme de ce film ! Apparemment, le cliché de la France antisémite à la vie dure au point même d'en voir là ou il y en pas et où personne chez nous (à ma connaissance) n'en a vu. Etonnant.

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