-> Vu HARRY POTTER ET LE PRINCE DE SANG-MÊLÉ
-> Vu HARRY POTTER ET
LE PRINCE DE SANG-MÊLÉ de David Yates.
Sixième film tiré des
livre de J.K. Rowling. Indubitablement le moins bon. Jusqu'ici, le
savoir-faire hollywoodien avait prévalu et permis aux films d'être
des divertissements agréable à regarder, jamais ennuyeux. Ici,
l'ennui commence à gagner dès le début du film, avec des scènes
d'exposition longues comme un jour sans pain, mais surtout un manque
flagrant d'enjeu. Les méchants sorciers qui débarque dans le monde
Moldus en tout début ? On en perd la trace durant les trois-quart du
film. Drago Malefoy a une terrible mission à accomplir dont il ne
sait pas s'il en sera capable ? On ne voit pas trop en quoi faire
joujou avec une grosse boite le tourmente à ce point. Pire que tout,
le fameux Prince de Sang-Mêlé qui donne son titre au film ? Tout le
monde dans l'école s'en bat royalement la race. Sa révélation ne
viendra qu'en toute fin de film, au détour d'une pauvre ligne de
dialogue, avec pour seul écho, l'énorme « Et alors ? »
qui doit réverbéré dans l'ensemble des crânes des spectateurs
assis dans la salle...
Non, Voldemort, son passé, la menace des
sorciers qui sont à son service, l'important secret du nouveau
professeur, les tourments de Malefoy, tout ça, c'est du pipi de chat
à coté de la grande affaire de ce sixième opus, l'amour. Car, au
final, c'est bien à une comédie romantique auquel on a droit, avec
triangle amoureux à tous les étages, grosses larmes, filtres
d'amour et gags à deux balles. Parait-il que le livre original (très
mal adapté, tous les avis semblent convergés là-dessus) est
beaucoup plus sombre, tendu et violent. Las, sans doute effrayé par
la possibilité de devoir empêcher les petits nenfants de venir voir
leur film et de se couper d'un public potentiel, producteurs et
scénaristes ont voulu mettre en avant les affres adolescents, les
sentiments humains. Une optique plutôt louable à la rigueur,
d'autant que la conclusion du film est, sur le papier, un tire-larmes
garanti en terme d'émotions. Et bien même pas. Avec la lourdeur
d'un pachyderme, le réalisateur David Yates tente de nous faire
passer l'amour filial qui unit Dumbledore à Harry à coup de gros
plan de mains sur les épaules et d'une mission-suicide, matinée de
supplice de Tantale, au cœur d'une grotte, tout ça pour se vautrer
comme une merde dans les scènes finales, avec une mort traitée par
dessus la jambe, et sans la moindre trace de sensibilité. Tout au
plus, on nous pose les bases de ce que sera l'intrigue des deux
derniers films, la quête des morceaux d'âme de Voldemort. Une bonne
vieille chasse au McGuffin qui devrait permettre à Yates de pondre
des films un peu plus trépidants que ce Prince de Sang-Mêlé, très,
très décevant.
PS: Chronic'Art publie une critique très méchante du film. Et j'aime bien quand Chronic'Art est méchant. Surtout quand je suis d'accord :-) . Et sur Pulp Club non plus, on n'est pas content.