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Dans le carquois
16 juin 2009

-> Lu CAPTAIN MARVEL #1-5

Captain_Marvel_01_covAprès son retour durant CIVIL WAR, on avait un peu perdu de vue Captain Marvel. Il faut dire que son retour avait fait grincer bien des dents. D'abord parce que sa mort dans les années 80 avait été un moment fort. Dans une histoire touchante et pleine d'émotion, Mar-vell, le héros de la race Kree, s'éteignait d'un cancer, après avoir passé une bonne part de son existence à protéger la Terre. Depuis, il était devenu un peu un intouchable de la résurrection. Alors que le premier super-héros venu ressuscite à tour de bras (cf. post d'hier), faire revenir Marvel, c'était désamorcer une des plus belle mort (si on peut s'exprimer ainsi) des comics. Ce fut pourtant chose faite durant CIVIL WAR, en catimini, dans un numéro annexe, sans que personne n'en ai franchement grand chose à faire. Pour ne pas trop 'aliéner les fans (qui, de toutes façons n'étaient pas là), les éditeurs trouvèrent la parade. Le Captain qui faisait son retour venait du passé, du temps où il était encore vivant. Un magnifique paradoxe temporel un peu insurmontable car Marvel devait donc absolument revenir ensuite dans le passé pour y mourir. Ce faisant, on faisait de Captain Marvel un personnage tragique (puisque se sachant déjà condamné) mais ingérable, car comment expliquer qu'il ne cherche alors pas à se soigner dans notre temps ?
Captain_Marvel_01_p14Visiblement embêté, les scénaristes vont laisser pourrir l'affaire un petit moment avant de s'en dépatouiller dans cette mini-série écrite par Brian Reed et illustrée par Lee Weeks. Hanté par un tableau ("L'entrée d'Alexandre dans Babylone" par Charles Le Brun) qu'il ne cesse de scruter, Marvel y cherche un sens à sa vie dans un monde qui a changer et qu'il ne connait pas. Il va finir par y trouver sa véritable identité, bien plus commode à gérer, même si très prévisible. Brian Reed nous apprend donc qu'en fait Captain Marvel n'est pas du tout celui que l'on croit, retirant ainsi à ses collègues scénaristes une belle épine du pied. Qui plus est, il le fait au sein d'une intrigue dense et enlevé, bien mené, avec de bons dialogues. Et comme on ne chantera jamais assez les louanges de Lee Weeks, dessinateur au style classique et d'une grande beauté, on se dit qu'au final cette mini-série, qui, à l'origine,  était simplement destiné à rapiècer une boulette éditoriale, vaut largement le détour.

 

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Commentaires
L
Suite à cet article, je me suis lu cette mini et c'est effectivement très bon. Quel dommage qu'elle n'est pas eu plus d'écho.<br /> C'est très bien écrit (je ne connaissait pas trop le scénariste), voire même brillamment étant donné le bordel laissé par Civil War.<br /> Lee Weeks est toujours aussi excellent. L'encrage des premiers numéros lui donne ce côté brouillon qu'il avait sur Daredevil, tandis qu'à la fin l'encrage plus fin lui donne presque des airs de Romita Jr.
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