-> Viens de voir TERMINATOR RENAISSANCE.
C'est un peu un rêve de
gamin cinéphile que de voir un film se déroulant entièrement dans
le futur apocalyptique dont on ne voyait que des bribes dans les
deux premiers films de James Cameron. La technologie des effets
spéciaux ayant fait des bonds en avant phénoménaux, les images de
synthèse permettent maintenant l'utilisation intensive de robots.
Ironie du sort. Parce qu'il aurait coûté trop cher d'animer un
robot durant tout un film en 1982, on choisit d'en faire un cyborg,
permettant à un acteur, Arnold Schwarzenegger, de faire semblant
d'être une machine. Le mythique exo-squelette n'apparaissant que
quelques minutes en fin de film, comme point d'orgue. Presque trente
ans plus tard, c'est l'exo-squelette qu'on voit le plus tandis que la
prouesse, c'est de montrer Arnold Schwarzenegger en image de synthèse
car il n'a pas mis les pieds sur aucun plateau de tournage du film,
trop occupé qu'il est à son poste de gouverneur de Californie !
Pour autant,
était-ce bien utile que de revenir sur le fameux futur
post-Judgement Day ? Certes, on y découvre plein de nouveaux petits
joujoux technologique qui feront la joie des vendeurs de figurines,
mais au-delà, le film n'apporte pas grand chose. Le film se contente
en effet de jouer sur le postulat de base des deux premiers
Terminator, à savoir le paradoxe temporel qui fait mal au crâne.
Pour pouvoir naître et vaincre Skynet, John Connor doit sauver un
jeune ado, Kyle Reese, afin de pouvoir l'envoyer plus tard dans le
passé et qu'il puisse devenir son père. S'ensuit une nouvelle fois
le même schéma, un protecteur (Connor) doit protéger une cible
(Reese) d'un Terminator. On n'a beau changer les noms, la trame reste
la même. Seule différence, le personnage de Marcus. Le cerveau et
le cœur d'un être humain dans le corps d'un Terminator, créé pour
infiltrer la Resistance, mais qui va se découvrir une âme.
Personnage tragique qui apporte un peu de nouveauté et qui est
vraiment le cœur du film, mais qui se se fait quand même expédié
comme une merde par les scénaristes dans l'épilogue. Dommage donc.
Sinon, McG arrive à nous faire oublier qu'il fut le réal des deux
CHARLIE'S ANGEL (sauf peut-être pour la scène de l'hélicoptère),
ce qui n'est pas un mince exploit !