Oui-Oui et Conan
-> Durban est une ville d'Afrique du Sud. Il y a 9 ans, il y a eu une grosse polémique à cause du sommet contre le racisme qui s'y est déroulé. Alors qu'un nouveau se déroule cette année à Genève, pourquoi diable la presse s'obstine-t-elle à appeler ça Durban II ??? !!! Parce que c'est catchy, coco. C'est la sequel d'un conflit. C'est une belle histoire. Merde. Laissez le storytelling à ceux qui font ça depuis la nuit des temps, à savoir les conteurs, les écrivains. L'info, le journalisme, ce n'est pas du storytelling. Terme d'ailleurs super hype trouvé au détour d'un bouquin qui fait bien.
-> J.G Ballard est mort. Toujours pas fini son CRASH, mais il est de notoriété publique qu'il s'agissait d'un grand écrivain. Iconoclaste, incisif, parfaitement recommandable donc.
-> En rangeant des bouquins, tomber sur la bio d'Enid Blyton par François Rivière. Pour le scénar de court-métrage auquel je bosse, ca tombe à pique. A défaut de Six Compagnons, on aura le Club des Cinq. A ajouter à la pile de lecture.
-> Enfin terminé CONAN
LE CIMMÉRIEN T.1: 1932-1933.
Mon Dieu que ce fut long ! Le style
très pulp, sans fioriture, devrait rendre la lecture plus fluide,
mais bien au contraire. C'est tellement sec, tellement aride, avec
seulement de rares points d'eau pour relancer l'intérêt, que la
lecture se fait sans plaisir, comme obligé. Il y a quelques bonnes
idées, mais sans plus. Dans sa postface, Patrice Louinet est, par
contre, passionnant dans son récit sur la maturation et l'écriture
de ces récits. Il convient qu'une bonne part d'entre eux relèvent
de l'alimentaire, des textes sans grandes saveurs, débitant une
recette éprouvée pour vendre. Certains ont une valeur historique
particulière comme les premiers qui posent les bases de l'univers de
Conan (dont le fameux Tour de L'Éléphant), mais peu ont
réellement d'intérêt. Mon préféré est Le Colosse Noir
qui est vraiment épique. Et La Maison des Trois Bandits pour
son coté original. Quelques passages ici ou là soulèvent
l'intérêt, mais la moisson est maigre. Il faut se rappeler que
c'est de l'écriture commerciale. Ca n'a rien de honteux, mais sur la
longueur, on souffre. Parait-il que les deux tomes suivants sont plus
intéressants. On verra peut-être ça.