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Dans le carquois
14 février 2006

- Pouvoir et télévision ->

Vu le premier volet sur France 5 de POUVOIR ET TELEVISION, une série documentaire sur les rapports entre l'Etat français et la télévision. Le doc de  Stéphanie Malphettes et  Bertrand Delais abordent le sujet sous un angle chronologique, en commençant par la période héroïque où 200 postes de télévision se battaient en duel dans la région parisienne en 1949 et où un certain Pierre Sabbagh créait le premier journal télévisé. Les premiers ne sont malheureusement pas enregistrés et sont sans doute perdus à jamais pour la posterité. Les suivants, en revanche, l'ont été, nous permettant de revoir des grands moments de surréalisme. Certains reportages étaient en effet achetés à des agences étrangéres sans le son et sans savoir de quoi ça parler ! Le journaliste Pierre Dumayet était ainsi assigné aux commentaires de ces images dont on ne savait que pouic, l'obligeant à inventer de toutes pièces des danses régionales ou des coutumes traditionnelles ! Du nimportnawak gentillet qui laissait alors complétement indifférent les édiles nationales plus occupés à contrôler des médias autrement plus important comme la radio ou la presse écrite. Ce sera une tout autre musique lorsque commence la Guerre d'Algèrie. Le nombre de postes télévisés a entre temps augmenté et le President du Conseil Guy Mollet entrevoit très bien l'importance de l'image télévisuelle. Si il bloque les images du conflit, il ne se géne pas par contre pour monter de toutes pièces des entretiens où il apparaît comme un gars sympathique et cultivé, histoire de redorer son blason. Mais si Mollet essuie timidement les plâtres de la communication visuelle, un autre, lui, va en profiter pleinement. Le Général De Gaulle s'approprie assez rapidement l'outil, devenant une figure particuliérement télégénique. Il faut dire qu'à l'époque, sous l'influence du ministre Alain Peyrefitte, l'ORTF est devenue une usine à gaz gaullienne, relayant en long, en large et en travers tous les faits et gestes du président, devenu quasiment une icône divine. La beauté du système Peyrefitte est alors que la censure n'a quasiment pas à s'exercer puisque les dirigeants de l'ORTF sont des proches qui s'auto-contôlent eux-même ! Ainsi, le massacre d'Algériens à Paris en 61 sera quasiment passé sous silence et très largement tronqué. Bien sûr, Mai 68 passera par là, mais n'aura pas d'effets immédiats. Les employés de l'ORTF qui se sont mis en grêve, laissant une poignée de fidèles bricoler un journal dans un bunker près de la Tour Eiffel, font se faire virer dans la foulée d'une reprise en main musclée par le gouvernement. De Gaulle ne voulait pas commencer; à son âge, une carrière de dictateur, on avouera quand même que le coté autocratique de son pouvoir était rudement bien imité !

robin1361Lu ROBIN #133 à 145 et BATGIRL #58-59. ROBIN #133 et BATGIRL #58-59 sont les parties 2, 3 et 4 du cross-over Fresh Blood. Après les évenements de War Games, Batman a viré tout ses assistants de Gotham City. Robin et Batgirl sont envoyés à Blüdhaven, autrefois protégés par Nightwing qui a disparu. Les deux jeunes héros découvrent rapidement qu'il n'y a pas qu'eux qui ont emigrés vers Blüdhaven. Le Pingouin a lui aussi fait le voyage. Détroné par Black Mask dans la hiérarchie du crime de Gotham, Oswald Cobblepot souhaite reconquérir son empire. Aussi, il apprécie modéremment les interventions de nos deux héros. Il les fait capturés et organise des paris sur un combat entre les deux héros. Obligés de se fighter, les deux éléves de Batman mettent au point un plan pour s'en sortir. Le principal but de ce cross-over est de poser le nouveau contexte des deux séries. Le Pingouin s'y impose comme le vilain principal et les conséquences du combat qui va les opposer vont éloigner Batgirl et Robin. Un artifice habile pour permettre aux scénaristes des deux séries de tricoter ensuite  leur petite pelote de laine dans leur coin sans avoir constamment l'oeil sur la série du voisin. Ces épisodes sont les premiers pour la nouvelle team artistique de BATGIRL, le scénariste Andersen Gabrych et le dessinateur Alé Garza. Gabrych, qui sortait d'une année sur DETECTIVE COMICS, s'en sort plutôt pas mal en brossant un portrait touchant de Batgirl et en reprenant des seconds rôles de la série NIGHTWING. Sur ROBIN, c'est l'équipe habituelle qui reprend du service. Bill Willingham croque de façon très drôle l'appat du gain du Pingouin et de ses sbires tandis que Damion Scott commence à opérer un changement de style pas très convaincant. La suite des épisodes de ROBIN va vite le prouver. Jusqu'à présent, il avait développer un dessin tout en rondeur et en mouvement qui était particuliérement agréable. Içi, son trait se fait de plus en plus gras, barbouillé d'ombres agressives et avec une mise en page de plus en plus bordélique. A ce titre, le #135 est une horreur sans nom, difficilement lisible. Le lecteur accueille donc avec plaisir des dessinateurs intérimaires pour les #136-137. Pop Mhan et Giusseppe Camuncoli tranchent alors par la finition de leur trait et la clarté de leurs mises en pages. Un petit dernier pour la route (le #138, un poil meilleur que les précédents) et Damion Scott quitte la série. Il sera intéressant de voir comment ce dessinateur, pourtant très doué, va évoluer dans l'avenir. A sa suite, c'est Scott McDaniel qui devient le dessinateur attitré de la série. Une espéce d'ironie du sort car McDaniel a été exactement dans le même cas que Scott. Dessinateur doué de NIGHTWING, priviliégeant lui aussi le mouvement dans son style, il s'est peu à peu relaché pour devenir un artisan qui abat certes ses 22 pages par mois avec la régularité d'un métronome, mais qui est devenu ennuyeux comme la pluie avec toujours les mêmes positions des corps et des expressions faciales figées. Cela dit, ce n'est pas comme si il avait des choses intéressantes à dessiner. De son coté, le scénariste Bill Willingham a lentement, mais sûrement, fait glisser la série dans le n'importe quoi pas du tout joyeux. Pêle-mêle, on y voit défiler une multitude de vilains de seconde zone, une organisation para-militaire ultra-secrète, un faux oncle qui est en fait un vrai comédien et une ex-petite amie rescusitée en sorcière. C'est pourtant dommage car l'écriture à la scène est plutôt bien maitrisée, mais la direction d'ensemble est tellement foutraque  qu'on y perd beaucoup d'intérêt. Qui plus est, au #145, moment où j'ai arrêté la lecture, aucune des intrigues  n'est en passe de résolution alors qu'il ne reste que deux numéros à Willingham avant un changement de scénariste et que ces deux mêmes numéros sont une aventure avec les Teen Titans ! Il y a de grandes chances qu'il faille donc guetter d'autres séries annexes  (SHADOWPACT, 52) pour avoir une conclusion à ce qui a été enclencher içi. Sans doute une preuve de plus que tout le monde se fout pas de mal de ce qui peut se passer dans cette série, y compris son propre scénariste.

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Commentaires
C
> "Céd, voyou, va ! ;-)"<br /> <br /> Et fier de l'être!
C
On retrouve toujours les mêmes finalement !! ^^<br /> Perso, je vous promets rien, mais je vais essayer de mettre à jour un peu plus fréquemment mon blog, quand je te vois faire des mise à jour toutes les semaines, tu m'impressionnes mon petit archet !!!
E
> "Oui, c'est bien lui. ;-)"<br /> <br /> Céd, voyou, va ! ;-)<br /> <br /> Merci l'archer vert, i'll be back ! ;-)
L
-> Mon univers est plutôt Marvel et Image (Kirkman)Je vais prendre un peu de temps pour visiter ton site. <br /> <br /> Sois le bienvenu en ces lieux.
C
> "est-ce the Clownface from France Comics?"<br /> <br /> Oui, c'est bien lui. ;-)
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