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Dans le carquois
1 décembre 2004

Nid de guêpes

On a souvent eu tendance à jouer les pleureuses siciliennes quand venait le temps de parler de cinéma français: pas de spectateurs, pas d'argent, pas d'acteurs de compositions et en revanche, trop de chapelles, trop d'intellectualisme...

Depuis quelques années, heureusement, c'est moins le cas. Et même si ça me fait mal au cul de dire ça, c'est sans doute grâce à Luc Besson. En assumant totalement ses références américaines, en copiant leurs maniéres de faire, en étant un mégalo pur jus, Besson a reussi à secouer le petit monde du cinéma français. A faire prendre conscience que divertir n'était pas une tare. Bien sûr, après tout dépend du divertissement donné, et à ce petit jeu,Besson s'est vite ridiculisé, au profit de meilleurs faiseurs tel un Gérard Jugnot (ben oui) ou un Jean-Pierre Jeunet (qui est passé par la case Hollywood pour revenir en messie du cinoche hexagonal, à juste titre). Qu'importe, qu'on le veuille ou non, Besson a changé la donne. Le cinéma de genre a effectué une timide reprise et permets d'ajouter une French Touch à des thèmes ultre-balisés.

Exemple: Nid de Guêpes, passé dimanche, sur France 2. Une relecture du Assaut (Assault on Precinct 13) de John Carpenter formaté pour les cailleras de banlieue avec la star de Taxi (quoi, un lien IMDB pour ça ? C'est cela, oui !), Sami Naceri et la jolie Nadia Farés.Après un début de film plutôt lent et bien foutu (exposition rigoureuse qui vous pose l'ambiance), la fusillade non-stop commence et là, c'est la foire aux incohérences et  aux dialogues creux .  Niveau scénar, zéro, niveau composition d'acteurs, à peine honorable(mention spéciale quand même à Pascal Gregory, le seul qui à quelque chose à défendre), avec en plus un dérangeant goût pour les armes lourdes MAIS... une qualité technique irréprochable et un réal qui sait tenir une caméra. Les références sont nombreuses. On sent que Florent Emilio Siri s'est gavé de films d'actions américains, mais aussi pas mal de jeux vidéos. A ce titre, les scènes de dégommage, en vue objective, d'ennemis sans visages et au look très reconnaissable et effrayant est une véritable citation. Pas étonnant donc de le retrouver en tant que réalisateur de jeux vidéos (SPLINTER CELL: PANDORA TOMORROW et le futur SPLINTER CELL: CHAOS THEORY). Siri s'installe ainsi dans la vague de ces réalisateurs qui opérent un véritable melting pot des influences et des médias, à l'instar d'un Guillermo Del Toro. Le jeune français saura-t-il se hisser au niveau de son collégue ibérique et surtout, étoffer sa démarche pour sortir du simple Action Maker ? Un début de réponse avec son prochain film, HOSTAGE, avec Bruce Willis.

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Commentaires
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Les merdes sont faites par les autres, mais il en "écrit" souvent les scénarios, ce qui fait qu'il a quand même une part de responsabilités.<br /> Un de ces quatres, faudra que je le vois son "Jeanne D'Arc.
L
Besson est loin d'être con : il sait faire du fric en vendant de la merde faite par les autres, mais il se garde les bons film. Jeanne d'arc par exemple.
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